Navigaton de l’islande aux shetlands (escale aux feroes)
Navigaton de l’islande aux shetlands (escale aux feroes)
Les Gens de ch’pays :
En l’occurrence, vu qu’il y a un chapitre sur l’islande et les shetlands, ce sont les gens des feroes et des mer autour.
Pour les mers autour, c’est facile la densité d’homo-sapiens sapiens est nulle , on rencontre juste dauphins, fous de bassants et morrues.
Pour les feroeens, ils sont riches et INDEPENDANTS ! attention …
Notre petit coin de chaleur :
Le sourire de Germain quand il s’apprête à retrouver sa belle !
Bateau :
Traversée Iles Feroes – îles Shetland
Nav’ idyllique : Le soleil brille, le ciel est entièrement bleu, et pour un peu on en oublierait presque qu’on se situe encore au dessus du 60° parallèle. Les mustos sont au placard et nous n’avons donc plus à combattre notre ennemi numéro 1 : l’humidité. Le bateau est réglé au poil, malgré le vent timide. Le moral des troupes est au zénith.
Vers 8h et demi, après un début de quart sous le soleil levant, un banc de dauphins nous rejoint (nos grosses lacunes en faune marine nous font baptiser « dauphin » n’importe quel aileron qui sort de l’eau). Ca saute de partout ! Ils nous montrent leur ventre blanc, on se croirait à Marineland. Ceux qui récupèrent de leur quart étoilé ont encore droit à un réveil brutal. Les voilà maintenant en caleçon sur le pont.
Autre « moment de grâce », c’est-à-dire un moment –rare sur un voilier- où la moindre petite chose va pour le mieux : notre premier envoi de spi, pendant qu’Aymeric nous prépare un gigot d’agneau sur son lit de flageolets. Evidemment, le propre d’un moment de grâce c’est d’être éphémère. Marco ne tarde pas à rajouter un 4° spi déchiré à son palmarès…
Panorama:
Et galère ! et merde !
4 hommes ensembles dans un loft flottant :
10 m², ça fait péter toutes les barrières du cercle d’intimité ( et marco aussi )
Surprises :
Une chute d’eau douce directement dans la mer
vue de la mer
Vue du lac
Et l’effet de la chute sur 2 mecs qui viennent de se lever
Grosse chouille :
1 mois et demi sans toucher une goutte d’alcool ! vous n’y croirez peut-être pas mais en tout cas le retour pose quelques problèmes… on ne savait plus trop le sens de l’ouverture de la bouteille de rouge !
Amour :
Marco aime…
François aime tellement que même lorsqu’il n’a plus de forfait, son portable doit rester dans un périmètre de 15 cm maxi.
Le plus drôle c’est de lui planquer… Attention au réveil ! Sherlock Holmes a cherché pendant 2 jours non stop ;-)
Testez vos connaissances :
Le gazon sur les maisons aux îles feroes c’est pour :
-les pauvres : importer de l’ardoise ça raque
-jouer au golf parce qu’il n’y a pas assez de place aux feroes
-se la péter viking
-qu’il ne leur arrive pas de tuile, les feroéen sont superstitieux
-sauver une espèce de lombric en voie de disparition
-augmenter la perméabilité et la durée de vie de la tourbe de leur toit
AIDE pour les soudoués : la b) est forcément fausse, les vikings mettaient de la chaume sur leur toit…
Les grands débats : (il est effectivement grand donc pour ceux qui sont déjà arrivés jusque là, BRAVO et un conseil ! ne lisez ce chapitre que si vous êtes extrèmement motivés, parents, ou complètement love d’un des matelots. Sinon gardez plutôt de la force pour les prochaines aventures)
20 août 2007 17h 40
Beau temps
Vent nord-est 15 nœuds, Travers, vitesse 6,5 kt
Aymeric à la barre, s’embarque dans un grand débat avec chap, ça parle famille, frères et sœurs. Aymeric réalise que chap n’est pas élevé à Paris dans un 75 m², on ne lui en veut pas, déjà qu’il galère à retenir les prénoms de ses cousins…
Puis on réalise que dans 9m² on retrouve un échantillon parfait des configurations familiales possibles :
-Marco, 11 ans d’écart avec Virginie, on le considère quasi fils unique
-Aymeric, dernier de famille
-Chap (francois), 3ème sur 4
-Germain aîné sur 4 enfants
Bien entendu, chacun défend son point de vue, jusqu’à l’assertion ultime
D’AYMERIC: « n’en pêche que le dernier de famille c’est toujours le meilleur »…
FRANCOIS : « 3ème sur c’est encore mieux, c’est l’essence d’une famille, si tu compares ta famille à un sandwich, le 3ème, c’est le steak, le jambon et le beurre, la tranche de fromage, la pointe de mayo et la dose de ketchup, ça donne le goût, c’est l’identité du sandwich. Tiens, tu commandes un sandwich, tu dis : « un jambon beurre, ou un poulet mayo » et jamais « 2 tranches de pain »… »
AYMERIC : « attends 2 sec, toi t’est juste le steak, pas la mayo ni le fromage !le mec, si on l’écoutait, il laisserait à ses frangins les pépins sur le dessus et le brûlé en dessous !
Un sandwich, ça se construit par le bas. Donc la dernière partie : le cadet en somme, c’est la tranche du dessus, l’allure du sandwich, la façon dont il va s’immiscer sous la dent, la joie du premier regard, le couronnement qui dissimule les défauts des couches précédentes !
Il y a plein de manières de le réussir : tu peux choisir la qualité du pain, les graines de sésames, le grillé à point , le croquant de la croûte, la fermeté du moelleux !
GERMAIN : « bon ben moi, j’ai vraiment du mal à me comparer à un sandwich ! Il n’y a qu’à voir où ça finit 24h plus tard une fois la digestion finie. En plus, le sandwich, c’est vraiment « LA » solution de remplacement : j’ai pas le temps de manger, donc comme je dois manger, je mange le truc qui satisfera ma faim le plus vite possible.
L’aîné de famille, je le comparerais vraiment au plateau qui supporte le sandwich, comme l’aîné support le reste de sa famille. Vu de l’extérieur, ou de ses frères et sœurs, on se dit que le plateau ne fait pas partie du sandwich. Je vois déjà le petit dernier de famille me dire avec son air de cadet c'est-à-dire l’éternel jaloux qui a tout à prouver : « ben oui, le plateau pas ! AH ! AH ! AH ! »
Je pense au contraire que le plateau a toutes les qualités de l’aîné :
-discret (on ne le remarque pas, car quand on nous apporte un sandwich, l’estomac que les gens ont à la place du cerveau focalise ses yeux sur cette masse informe qu’il va bien falloir ingérer) Seul un œil exercé peut voir dans le plateau le véritable écrin du Sandwich, ce qui lui donne sa valeur : le plateau
- Rattrapes les bavures de ses frères et sœurs
-changer de forme selon les circonstances : du tuperware dans le snack du quartier au métal parfois des plus raffinés.
Il doit pouvoir faire le caméléon : jouer au circuit 24 comme à la barbie
Enfin, le plateau, c’est la seule chose qui reste après le repas, exactement comme l’impression que laisse l’aîné de sa famille.
MARCO : « me comparer à un sandwich, quelle honte et déshonneur pour moi qui suis fils de restaurateur crêpier de surcroît, et le petit dernier.
Premièrement, chez nous, les BOURGOIS, on travaille avec des produits de qualité et de choix : c’est comme cela qu’on fait d’ailleurs de beaux enfants.
Si un jour vous passez par le moulin de MAINTENAY, vous pouvez venir déguster une délicieuse « tartine de maître Paul », hommage à nos ascendants meuniers plutôt qu’un jambon beurre.
Si le petit dernier est si bien réussi chez les BOURGOIS c’est qu’ils ont un savoir faire : « de l’eau et du pain depuis 10 siècles ».
Nous y voilà, le pain, élément prépondérant et unificateur de notre famille.
Depuis des générations, notre famille a perpétré la fabrication d’une farine de qualité, les tartines que l’on vous servira au moulin seront donc issues d’un certain savoir faire à la française. L’élément prépondérant, le pain, sera préparé entièrement à la main, cuit dans un four à bois dont il faudra connaître les moindres caprices afin d’obtenir la perfection.
C’est un peu comme pour le petit dernier : il faut y consacrer beaucoup de temps, d’amour et de patiences.